Aux soldats morts pour la patrie.

 

Barbezieux se dote d'un monument commémoratif

 

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1920 est aussi le moment où se développe, à Barbezieux, le culte des morts.

Le 21 mars 1920, le Conseil Municipal, poussé également par l'Union des Anciens Combattants de l'arrondissement, ouvre un crédit de 2000 francs afin que soit mise en place une souscription pour le monument « des morts pour la patrie ».

Lors de la réunion du 12 décembre, 2 projets d'emplacement (tous deux place Verdun, actuelle place du Château) du monument commémoratif sont envisagés ; il est prévu de réunir un comité pour collecter des fonds. De l'importance de la collecte dépendra le choix du monument.

Le 23 décembre 1922, il est prévu de réunir le comité chargé de choisir entre les 4 différents projets proposés

Le choix final s'effectue le 10 mars 1923, sur le projet de M. Thilard, « sculpteur à Barbezieux » qui en assure aussi la réalisation (comme il l'avait fait, d'ailleurs, pour le monument commémoratif de l'église Saint Mathias). Le coût global du monument est de 22000 francs ; la souscription en apporte déjà 10500. Il est décidé d'inscrire le reste de la somme au budget de la commune.

 

L'inauguration du monument aux morts de Barbezieux en 1923 : déroulement de la cérémonie.

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La séance du 13 novembre 1923, montre que l'inauguration du monument aux morts, prévue le 25 novembre, est soigneusement organisée :

-invitation envoyée à tous les fonctionnaires, chefs de service, aux écoles et au collège.

-invitation envoyée aux parlementaires de la Charente « en les avertissant toutefois que, selon le vœu formulé par des pères de famille, ils ne prennent pas la parole ».

-les seuls discours admis « seront ceux prononcés par le Maire, le Conseiller Général, le Président des mutilés et réformés de Barbezieux et le Préfet de Charente ».

-départ de la mairie, à 14h30, du cortège formé par les différentes sociétés de la ville

-dépôt d'une couronne au pied du monument des Mobiles (qui n'est donc pas encore déplacé place du Château, alors place Verdun.

-défilé jusqu'au nouveau monument

-remise du monument à la ville

-appel des morts par un mutilé de la Grande Guerre

-chants par les enfants des écoles

-discours (dont celui de M. Landry)

-dislocation

Si la guerre a détruit les hommes et les familles, la commémoration, d'une certaine manière, les fait revivre .