Elie Vinet

 

Élie Vinet, à Barbezieux, évoque le nom d’une rue et le nom du lycée général polyvalent, dont les locaux sont, en grande partie, ceux de l’ ancien collège municipal de la ville. Élie Vinet est avant tout un humaniste charentais, né en 1509 à Saint-Médard près de Barbezieux dans une famille de laboureurs, et décédé en 1587 à Bordeaux. Son parcours est exemplaire.

 

En effet, Élie Vinet, quoique né dans un milieu modeste, a fait des études brillantes, qui l’ont mené de Barbezieux jusqu’à Paris et Coïmbra, en passant par Angoulême et Poitiers. Il a enseigné au collège de Guyenne, à Bordeaux, en a également été le principal ; il est passionné de pédagogie ; il traduit et commente (en 1551) les œuvres du poète gallo-romain Ausone, pousse à l’ouverture d’un atelier d’imprimerie à Bordeaux, croque les ruines du Palais Gallien dans l’ouvrage illustré Antiquité de Bordeaux (1565) ...Comme tous les humanistes, Élie Vinet s’intéresse aussi aux hommes de son temps. Pour aider les Bordelais privés de cloches à l’issue d’une révolte contre la gabelle, Élie Vinet écrit, en 1564, un traité sur la manière « de faire les solaires que communément on appelle quadrans ». En souvenir de cet épisode, un cadran solaire, réalisé par les apprentis du CFA se trouve dans la cour intérieure du lycée. Élie Vinet introduit par ailleurs la culture du safran en Charente.

 

Comme a pu l’écrire R. Dezeimeris dans son ouvrage publié en 1864, De la Renaissance des lettres à Bordeaux au XVIè siècle : « Vinet se montra avec simplicité consciencieux commentateur, excellent humaniste. Défiant de lui-même, il mit Ausone à la portée de tout le monde, sans fracas, mais en disant sur chaque vers, ce que l’on n’a guère fait que répéter depuis…Scalinger [un érudit du XVIè siècle] travaillait en songeant à Scalinger, Vinet en songeant aux autres ».